Intention proposée : En ce 1er samedi du mois, offrir nos prières et sacrifices en réparation des blasphèmes contre la Maternité divine de Marie par ceux qui refusent en même temps de la reconnaître comme Mère des hommes.
« Je crois en Dieu… et en Jésus-Christ, son Fils unique, qui a été conçu du Saint-Esprit, est né de la Vierge Marie, … » (Symbole des Apôtres.)
« Et le Verbe s’est fait chair… » (Jn, 1, 14.) Voulant affirmer, en protestation contre l’hérésie de Nestorius, cette union de la nature humaine et divine du Christ en son unique personne – élément fondamental de notre foi –, le Concile d’Ephèse (431) présidé par Saint Cyrille d’Alexandrie, a proclamé Marie “Theotokos”, c’est-à-dire Mère de Dieu. Ainsi la tradition populaire vénérant Marie comme Mère de Jésus, Fils de Dieu, recevait du Pape Célestin 1er la confirmation de l’union hypostatique des deux natures (humaine et divine) en la personne divine de Jésus-Christ. « Comment ne serait-elle pas Mère de Dieu celle dont le Fils est Dieu ? », dira par la suite S. Jean Damascène.
Marie est entrée dans le mystère de la Sainte Trinité d’une façon dépassant tout entendement. Par son ‘Fiat’, elle a donné à la personne même du Fils de Dieu, l’humanité immaculée qui était la sienne. En portant en son sein le Verbe de Dieu , elle est devenue Mère de Dieu. En unissant ainsi dans le sein virginal de Marie la nature divine et la nature humaine en un seul Christ, Dieu a rendu possible aux hommes la participation à sa propre divinité.
Au pied de la Croix, Marie, dont la mission première a été de nous ‘donner’ Jésus, le Fils de Dieu, reçoit de Lui celle d’être notre mère. Par son testament sur la Croix, Il constitue Marie, en la personne de saint Jean, Mère de l’humanité tout entière, Mère de chacun de nous : « Femme, voici ton fils. » (Jn 19, 26-27.) Nous sommes au cœur du mystère de la corédemption dévolue à l’Eglise, celui de sa participation à la mission salvatrice du Christ. L’Eglise, épouse mystique du Christ, rassemblant tous les enfants de Dieu, est alors également confiée à Marie, sa mère spirituelle qui lui apprend à continuer sa propre mission corédemptrice.
« Cette maternité est non seulement la source et le fondement de toute la sainteté exceptionnelle de Marie et de sa participation très particulière à toute l’économie du salut, mais elle établit aussi un lien maternel permanent avec l’Église, lien qui dérive du fait qu’elle a été choisie par la Très Sainte Trinité comme Mère du Christ, qui est « la tête du Corps, c’est-à-dire de l’Église. » (Col, 1. 18 ; S. S. Jean-Paul II, Lettre apostolique du 25 mars 1981, à l’occasion de l’anniversaire du 1er Concile de Constantinople et du Concile d’Ephèse.)
Le Jeudi Saint, Jésus avait dit à ses apôtres, avant de les quitter: « Si vous m’aimez, gardez mes commandements, et je prierai le Père, qui vous donnera un autre Paraclet (Défenseur, Intercesseur, Consolateur) pour être à jamais avec vous : l’Esprit de vérité… En ce jour-là, vous connaîtrez que je suis en mon Père, et vous en moi, et moi en vous… » (Jn, 14. 15-21.)
Dans le Cénacle de Jérusalem, Marie et les Apôtres prient en attendant le ‘Défenseur’ qui leur sera donné en plénitude à la Pentecôte. Par la présence de la Mère de Dieu lors de la descente du Saint-Esprit sur chacun d’entre eux, Dieu confirme la maternité spirituelle de sa Mère vis-à-vis de l’Eglise en son Epouse et Mère de son Fils. Dieu veut que Marie soit honorée comme médiatrice de toutes grâces, tant au moment de l’Incarnation qu’au Calvaire et à la Pentecôte, comme Mère du Christ, l’homme-Dieu, Mère de l’Eglise et de l’humanité entière.
Sainte Marie, Mère de Dieu, Mère du Christ, Mère de la divine Grâce, Mère du Créateur, Mère du Sauveur, Porte du Ciel, Refuge des pécheurs, Reine des Apôtres, Secours des Chrétiens, Reine de la Paix priez pour nous maintenant et à l’heure de notre mort. Ainsi soit-il.