Au sens strict, le chapelet est un “petit chapeau” comme une couronne. Au Moyen Age, c’était une coutume de couronner les statues de la Vierge de roses, chaque rose symbolisant une prière, d’où le mot de ‘rosaire’.
Saint Louis Marie Grignon de Monfort (1673-1716), prédicateur intarissable du Rosaire, fut un grand missionnaire l’Ouest de la France. Il enseigna comment aller « à Jésus par Marie » entre autres grâce à une consécration qui entraîne à vivre par Marie, en Marie et avec Marie, dans un cœur-à-cœur intime qui nous conduit très sûrement au Christ. Il composa de nombreux ouvrages dont voici deux extraits :
« Apprenez que l’Ave Maria est la plus belle de toutes les prières après le Pater ; c’est le plus parfait compliment que vous puissiez faire à Marie, puisque c’est le compliment que le Très-Haut lui envoya faire par un archange pour gagner son cœur, par les charmes secrets dont il est plein, que Marie donna son consentement à l’Incarnation du Verbe, malgré sa profonde humilité. C’est par ce compliment aussi que vous gagnerez infailliblement son cœur, si vous le dites comme il faut.
L’Ave Maria bien dit, c’est-à-dire avec attention, dévotion et modestie, est, selon les saints, l’ennemi du diable, qui le met en fuite, et le marteau qui l’écrase, la sanctification de l’âme, la joie des anges, la mélodie des prédestinés, le cantique du Nouveau Testament, le plaisir de Marie et la gloire de la Très Sainte Trinité…. ». Extrait du Traité de la vraie dévotion à la Sainte Vierge
« Je vous offre, mes petits enfants, un beau bouton de rose; c’est un des petits grains de votre chapelet qui vous paraît si peu de chose! Que ce grain est précieux! Oh! Que ce bouton de rose est admirable, oh! Qu’il s’épanouira large si vous dites dévotement votre Ave Maria! Ce serait trop vous demander que de vous conseiller un Rosaire tous les jours. Dites au moins votre chapelet tous les jours bien dévotement, qui est un petit chapeau de roses que vous mettrez sur la tête de Jésus et de Marie. Croyez-moi, écoutez la belle histoire et la retenez bien.
« Deux petites filles, toutes deux sœurs, étant à la porte de leur logis à dire le chapelet dévotement, une belle dame leur apparut, approcha de la plus jeune qui n’avait que six à sept ans, la prit par la main et l’emmène. Sa sœur aînée, toute étonnée, la cherche et ne l’ayant pu trouver s’en vint toute éplorée à la maison et dit qu’on avait emporté sa sœur. Le père et la mère cherchèrent inutilement pendant trois jours. Au bout du troisième jour, ils la trouvèrent à la porte avec un visage gai et joyeux; ils lui demandèrent d’où elle venait; elle dit que la dame à laquelle elle disait son chapelet l’avait emmenée dans un beau lieu et lui avait donné à manger de bonnes choses et lui avait mis entre les bras un joli petit enfant qu’elle avait tant baisé. Le père et la mère, qui étaient nouvellement convertis à la foi, firent venir le révérend père jésuite qui les avait instruits dans la foi et la dévotion du Rosaire; ils lui racontèrent ce qui s’était passé. » C’est de lui que nous l’avons su. Ceci est arrivé au Paraguay. Imitez, mes petits enfants, ces petites filles, et dites comme elles tous les jours votre chapelet, et vous mériterez par là d’aller en paradis et de voir Jésus et Marie, sinon pendant la vie, du moins après la mort pendant l’éternité. Ainsi soit-il. Que les savants donc et les ignorants, que les justes et les pécheurs, que les grands et les petits louent et saluent jour et nuit par le saint Rosaire Jésus et Marie. “Salutate Mariam, quae multum laboravit in vobis” (Rm 16,6) »
Extrait de Le Secret Admirable du Très Saint Rosaire pour se convertir et se sauver